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C’est dans un encrier que je suis tombée lorsque j’étais petite. Depuis, le démon de la plume ne m’a jamais quittée. J’ai été journaliste, attachée de presse, femme de lettres, enseignante, conceptrice-rédactrice, plume libre et en free-lance je suis devenue… Écriture ou alchimie du verbe : parlez-moi, je vous écris. Si je suis une amoureuse des mots, c’est que je crois d’abord aux pouvoirs de l’écriture. Cette merveilleuse complice des jours et des nuits qui dit les êtres, les temps et les choses d’une façon qui peut être « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ». Dans notre langue, chaque mot comporte en lui un son, une saveur, une matière, une couleur, une nuance qui ne se lassent jamais de me surprendre. Ce sont ces cris jetés en l’air, ces paroles murmurées tout bas, ces délires du langage et ces phrases en pagaille que je cherche le nez dans les livres, une feuille blanche sous les yeux, un crayon à mes doigts. J’écris pour rêver et faire rêver. Pour vendre et faire vendre. Pour gagner et faire gagner. Et puis pour vivre, tout simplement. J’écris parce que sans les mots, la publicité serait muette. J’écris parce que sans les mots, les images seraient aveugles. J’écris parce que sans les mots, les paroles seraient sourdes. J'écris parce que sans les mots, les marques n'auraient plus de belles histoires à raconter. J’écris parce que j’ai la prétention de croire que sans les mots, les hommes ne changeraient pas le monde et la vie n’aurait plus de sens. Et si on en parlait ? © Catherine Delaby